Marie-Laure NANTIretour...

Artiste peintre

Huiles sur toiles

Originaire de Sant'Andria di u Cotone, en Castagniccia, Marie-Laure Nanti a cultivé sa passion pour le dessin depuis son enfance, profondément influencée par les œuvres de son regretté grand-père, Vanni, peintre amateur. « Il est décédé alors que j'avais 9 ans, il n'a donc pas eu le temps de m'enseigner la peinture malheureusement ! » dit Marie-Laure, qui a toutefois hérité de son talent.

En autodidacte, Marie-Laure a commencé à peindre à l'âge de 30 ans, alimentant un désir qui sommeillait en elle depuis toujours. Elle évoque : « J'ai toujours dessiné, mais la peinture et les peintres me fascinaient. Je me disais constamment qu'un jour je peindrai. C'est finalement lorsqu'on m'a offert tout le matériel nécessaire que je me suis lancée dans la peinture à l'huile. Avant cela, j'ai exploré diverses techniques telles que l'aquarelle, les pastels secs et gras ». Elle souligne l'impact de la fluidité et de la sensualité propres à la peinture à l'huile qui l'ont conduite à s'épanouir dans l'exploration de la couleur et à atteindre les objectifs artistiques qu'elle s'était fixés.

Du nu au portrait, de la nature morte au paysage, Marie-Laure a traversé des périodes avec et sans pinceau, bien que la peinture n'ait jamais quitté son esprit. Ce n'est qu'avec le confinement imposé par la pandémie de Covid, suivi de son récent statut de retraitée, que Marie-Laure a enfin pu se consacrer pleinement à sa passion artistique, pour notre plus grand plaisir.

« Diversité des thèmes et des sujets : visages d'enfants, portraits, nus, natures mortes, paysages, vues de villages, de clochers, marines.
La fermeté du tracé, la maîtrise du matériau, l'aisance dans le traitement des couleurs et les nuances de lumière, permettent la richesse des approches. Mais malgré les apparences, la démarche n'est pas à l'éparpillement, le travail de Marie-Laure Nanti est dans une tentative de déchiffrement, toute en retenue : explorer le regard sérieux et méditatif de l'enfant, interroger l'harmonie douce des nus aux courbes délicates, solliciter l'épurement des lignes lointaines ou proches. Et l'attention aux lieux aimés, intimes, de l'enfance, s'épanouit dans la métaphore d'une intériorité tourmentée, d'une quête de sens.
La tension de la peinture se révèle ainsi être une interrogation de soi. »

Bernadette BONERANDI