La lettre de la présidente

C’est en 2021 que la FALEP 2A et la FALEP 2B ont fusionné en une seule entité la FALEP, Ligue de l’enseignement de Corse

Demandée par la Confédération Nationale, souhaitée et attendue par l’ensemble des partenaires, cette fusion était déjà en germe dès la mise en place de la Collectivité territoriale unique de Corse. Au fil des ans, elle s’est imposée, malgré quelques doutes et quelques difficultés, comme une évidence s’inscrivant ainsi dans le sens de l’histoire.

Rappelons justement un peu d’histoire. Les deux associations sont depuis longtemps déjà dans le paysage insulaire : en 1957 la Fédération des associations laïques d’éducation permanente est créée à Ajaccio, puis en 1976 suite à la mise en place des deux départements, est à son tour créée la Fédération des œuvres laïques de haute Corse à Bastia, associations qui deviendront respectivement, par la suite, Falep2A et Falep2B, couvrant ainsi tout le territoire au sein duquel elles ont évolué, depuis, au gré des besoins de ce dernier comme des politiques publiques locales ou nationales, toujours au service de la Corse et de l’ensemble de sa population, corses de souche, de choix ou de nécessité. Représentant en tant que fédérations départementales la Ligue de l’enseignement sur la région Corse, elles en ont porté les valeurs fondatrices tout au long de ces décennies, en agissant au quotidien pour faire vivre la citoyenneté : laïcité, tolérance, respect, liberté, égale dignité des personnes et, en favorisant l’accès de tous à l’éducation, la culture, les loisirs et le sport, afin d’établir durablement une société plus juste, plus libre et plus solidaire. Chacune des deux associations s’est toutefois différenciée, acquérant une spécificité propre ; le Nord mettait l’accent sur l’éducation populaire, tandis que le sud développait le volet social.

Reconnue par l’ensemble des partenaires, État, Région, ou communes, ainsi que par le secteur associatif, la nouvelle association se présente, aujourd’hui, comme une entité régionale ancrée dans l’économie sociale et solidaire. Après une période inévitable d’adaptation de son organisation, forte de cette confiance ainsi que de ses convictions, la nouvelle FALEP entend poursuivre, dès lors, son rôle dans l’action sociale et éducative.

Grâce à son rayonnement du Cap Corse à Bonifacio, de Bastia à Ajaccio, dans les territoires urbains ou périurbains, comme dans le rural, elle se doit, dès lors, d’amplifier sa participation à l’élaboration d’une société corse dans laquelle chacun aura sa place et où il fera bon vivre.

C’est dans cet esprit que la FALEP œuvre désormais...

La Présidente Hélène DUBREUIL-VECCHI


Fù in u 2021 ch’elle fecenu a so fusione ind’un’associu solu a FALEP
A è a FALEP 2B.

FALEP, Lega di l’insignamentu di Corsica

Dumandata ch’ella era da a Cunfederazione naziunale, bramata è aspittata ch’ella era da i partinarii tutti quanti, issa fusione era dighjà nant’à u spuntà subbitu ch’ella si messe in sesta a Cullettività tarrituriale unica di Corsica. À fil di l’anni, s’hè imposta, puru i dubbiti è i capatoghji, cum’è un’evidenza chì intria propiu in u versu di a storia.

Ramintemu ghjà un pocu di storia. Face un pezzu chì i dui associ sò prisenti in l’isula : in u 1957, a Fédération des associations laïques d’éducation fù criata in Aiacciu, po in u 1976, dopu à a nascita di i dui dipartimenti, fù criata a Fédération des associations laïques de Haute-Corse in Bastia.

Sti dui associ divintaranu dopu, è di modu rispittivu, a Falep2A è a Falep2B, è da tandu saranu prisente in u tarritoriu sanu, duv’elli anu evuluatu sicondu i bisogni isulani o e pulitiche publiche lucale o naziunale, ma sempre à sirviziu di a Corsica è di a so ghjente, Corsi di ceppu, di scelta o di nicissità ch’elli sianu.

Raprisintendu, da federazione dipartimintale, a Lega di l’insignamentu in Corsica, ne anu purtatu i valori fundatrice longu à dicine d’anni, dendu si di rimenu à u cutidianu par fà campà a citatinanza è i so valori - laicità, tullarenza, rispetti, libertà, dignità para di a ghjente – è favurizendu l’accessu à tutti à l’educazione, a cultura, i sciali è u sport da stabbilì di modu durevule una sucità più ghjusta, più libara è più sulidaria.

Parò, ognunu di i dui associ s’hè sfarinziatu, acquistendu una specificità chì li hè propia : u Nordu incalcava nant’à l’educazione pupulare mentre chì u meziornu sviluppava l’azzione suciale.

Ricunnisciutu ch’ellu hè da l’inseme di i partinarii, Statu, Regione o cumune, è ancu da sittore assuciativu, u novu associu si vole oghje ghjornu un’entità rigiunale arradicata in l’ecunumia suciale è sulidaria. Dopu un tempu – ùn ci hè statu manera di francà si ne - d’adattazione di a so urganizazione, è forte di sta cunfidenza è dinò di e so cunvinzione, a nova Falep vole cuntinuà à impignà si in l’azzione suciale è educativa.

Prisente da Capi Corsu è Bunifaziu, da Bastia à Aiacciu, in i rughjoni urbani o periurbani cum’è in ogni paese, si deve a Falep di fà cresce a so mossa à favore di l’elaburazione d’una sucetà corsa induv’è tuttognunu avarà u so locu è induv’ellu si camparà più cà bè.

Ghjè oramai cù issa primura ch’ella s’aduprarà a FALEP.

A Prisidente

La Ligue de l'enseignement...

Organisation d’éducation populaire et d’économie sociale, la Ligue de l’enseignement est une confédération associative dont le rayonnement s’étend à l’ensemble du territoire Français elle est une association complémentaire de l’école et reconnue d'utilité publique.

Créée en 1866 par Jean Macé  avec pour principale visée une véritable démocratisation de l’enseignement public en accord avec la défense de l’idéal laïque, l’association s’est au fil des années positionnée sur l’ensemble des espaces éducatifs.
Son action s’inscrit dans et autour de l’école afin de permettre à l’enfant : épanouissement personnel, ouverture d’esprit, réussite sociale et éducative. L’importance de ce projet est l’éducation comme levier de formation de citoyens éclairés et donc garants d’une démocratie exigeante.
Avec une assise de 30 000 associations affiliées et 2 millions d’adhérents, la Ligue de l’enseignement s’appuie sur un réseau associatif très dense qui lui permet au quotidien d’agir efficacement et avec conviction en partenariat étroit avec les différents acteurs de la société.
En tant que mouvement d'éducation populaire, elle invite les citoyens à s'associer dans la lutte contre les inégalités, à débattre et à être acteurs dans la cité afin de construire une société plus juste, plus libre et plus solidaire visant à l'émancipation de tous.

La ligue en quelques dates...

• 1866
Jean MACÉ, professeur et journaliste, crée la Ligue de l’enseignement, une Ligue "pour" l’éducation destinée à rassembler et à éduquer les citoyens.
• 1881 - 1882
Après le vote des lois scolaires, la Ligue s’engage dans le soutien à l’école publique gratuite, obligatoire et laïque.
• 1901 - 1905
Les Républicains votent les lois de liberté d’association et de séparation de l’Église et de l’État pour la défense desquelles la Ligue a pris une part importante.
• 1926
La Ligue de l’enseignement devient une confédération. Elle décide de créer une fédération dans chaque département.

• Années 30
La Ligue se structure en secteurs d’activités socio-culturelles :
1928 : U.F.O.L.E.P. (Éducation Physique et Sportive)
1933 : U.F.O.L.E.A. (Éducation artistique : théâtre, chant, musique…)
1933 : U.F.O.L.E.I.S. (Éducation par l’image et le son, création des cinémathèques)
1934 : U.F.O.V.A.L. (Colonies de vacances et centres d’adolescents)
1936 : C.L.A.P. (Aviation populaire puis activités scientifiques)
1939 : U.S.E.P. (Éducation Physique et Sportive dans les écoles Primaires)
1939 La Ligue est considérée comme la plus grande organisation culturelle française.

• 1942
Le gouvernement de Vichy dissout la Ligue de l’enseignement. Reconstituée à la Libération, elle propose de profondes modifications du système éducatif et désire enrichir la vie culturelle française.
• 1947
La Ligue participe activement au Cartel National Laïque, puis aux États Généraux de Défense Laïque qui deviendront en 1953 le Comité National d’Action Laïque (CNAL).
• 1957
Création en Corse à Ajaccio de la Fédération des Associations Laïques d’Education Permanente.
• 1960
Le CNAL engage la lutte contre la loi du 31 décembre 1959 (dite loi Debré). Onze millions de signatures sont recueillies par les militants laïques.
• 1966
La Ligue s’engage dans la bataille pour promouvoir l’éducation permanente. Elle célèbre son centenaire.
• 1976
Avec la bi-départementalisation de 1975 création de la Fédération des œuvres laïques de Haute-Corse en mai 1976.
• 1979
Elle crée l’Université d’été de la communication d’Hourtin qui fut, jusqu’à une époque très récente, le lieu reconnu des rencontres et des débats sur les médias et la communication.
• 1994
Le 16 janvier 1994 est organisée à Paris une grande manifestation laïque : 1 million de personnes, se sont opposé avec succès à la modification de l’article 69 de la loi du 15 mars 1850.
• 1995
La Ligue de l’enseignement contribue à la création du réseau d’associations étudiantes Animafac et participe à la création des Juniors Associations.
• 1999
Elle lance le premier Salon de l’éducation destiné à tous les acteurs de l’école, avec le soutien du Ministère de l’Education nationale. Cette manifestation est régulièrement reconduite.
• 2001
Elle signe la Charte d’engagements réciproques entre l’État et la Conférence Permanente des Coordinations Associatives (CPCA), instance de réflexion sur la promotion de la vie associative.

Célébration du centenaire de la loi de 1901.
• 2005
Célébration du centenaire de la loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État. Rappelant ce contexte historique, la Ligue réengage le débat sur la laïcité de l’Etat et la défense du Service public.